Marcel Suarès, évadé de France par l’Espagne, s’engage dans les FFL en juin 1943 et il est affecté au B.C.R.A. Parachuté le 25 novembre 1943 dans l’Ain, dans le cadre de l’opération « Patchouli », Marcel Suarès en tant qu’instructeur – saboteur, participe à de nombreuses actions de sabotage, de coups de mains, de formation. En août 1944, Marcel Suarès participe à la libération de Paris.

 

Marcel Suarès est né le 6 août 1914 à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques, d’un père cheminot et d’une mère commerçante. Après l’école primaire, il  obtient un CAP de forgeron serrurier et devient ajusteur outilleur.

Après son service militaire au 502ème régiment de chars d’assaut, il est mobilisé dans la même arme en septembre 1939. Lors des combats dee mai 1940, dans les Ardennes, il est blessé et hospitalisé à Bordeaux. Démobilisé, il reprend son métier d’ajusteur jusqu’en juin 1942 sous une fausse identité (Hidondo, patronyme d’un camarade mort à ses cotés), du fait de ses origines juives.

Evadé de France.

Non impliqué dans des mouvements de résistance mais foncièrement anti-allemand, Marcel Suarès décide de rejoindre l’Angleterre suite à l’obligation du port de l’étoile jaune et suite à une altercation avec un sous-officier allemand qu’il précipité dans l’Adour depuis le pont Saint Esprit. Avec un cousin, il trouve une filière et franchit la frontière espagnole le 14 janvier 1943, rejoint Lisbonne le 3 février et enfin l’Angleterre le 25 février.

Engagé dans les Forces Françaises Libres, il est affecté en juin 1943 au B.C.R.A. et suit une formation de commando spécialisée dans les actions de sabotage et de destruction.

Volontaire, Marcel Suarès est parachuté à Châtillon-sur-Chalaronne le 25 novembre 1943 dans le cadre de l’opération « Patchouli ».

La mission Patchouli.

La mission « Patchouli » est conçue pour détruire, en région parisienne, des usines travaillant pour l’armement allemand par des actions de sabotages ce qui évite des bombardements pouvant causer des dommages aux populations civiles.

Les membres de cette mission mettent à leur palmarès:

+ fin janvier, l’usine S.K.F. à Ivry-sur-Seine,

+ le 3 mars, l’usine Bronzavia à Courbevoie,

+ le 29 avril, 8 chars de 35 tonnes et le pont roulant d’une annexe des usines Renault à Billancourt,

+ le 1er mai, les rectifieuses de la maison Rossi à Levallois,

+ le 19 mai,  les rectifieuses de Malicet et Blin à Aubervilliers.

Le 6 juin 1944, Marcel Suarès rejoint le maquis de la Nièvre pour, le 10 juin, détruire 8 écluses sur le canal du Nivernais ce qui interrompt la navigation sur cette voie fluviale.

En août 1944,  il regagne Paris et participe aux combats de la libération de la ville et il est affecté à la DGER.

Après la guerre, Marcel Suarès retourne à Bayonne où il s’installe comme commerçant et dirige une entreprise d’électricité. Il devient conseiller municipal et le demeurera durant 42 années.

Il exerce également la présidence de l’Association des Evadés de France, des Combattants Volontaires de la Résistance, de la 39e section des Médaillés Militaires .

Marcel Suarès est décédé le 9 décembre 2004 à Bayonne.

 

 

Une allée a été baptisée en son honneur à Bayonne.

 

 

 

Décorations:

Commandeur de la Légion d’Honneur

Compagnon de la Libération – décret du 19 octobre 1945

Médaille Militaire
Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
Médaille des Evadés
Médaille des Blessés
Croix du Combattant 39/45
Croix du Combattant Volontaire 39/45
Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
Military Cross (GB)
Mérite Social

Références bibliographiques:

Castaingts, Yves, Portraits de résistants dans les Pyrénées-Atlantiques, Editions Gascogne, Orthez, 2018, 273 pages.

Noton Jean Christophe, 1061 Compagnons. Histoire des Compagnons de la Libération, Editions Perrin, Paris, 2000. 822 pages.

Sur internet: 

Ordre de la Libération. M. Suarès.

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