Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
RIQUER (de) Jean
Jean de Riquer est né à Oloron-Sainte-Marie le 18 septembre 1912. Il y est décédé le 15 avril 1993.
Il est le fils d’Alexandre de Riquer, 7 ème comte de Casa Davalos, connu pour ses œuvres « art nouveau » et leader du modernisme catalan.
Sa mère, Marguerite Laborde (1880 1973) née à Oloron-Sainte-Marie, est connue pour ses écrits sous le pseudonyme « Andrée de Béarn ».
Jean de Riquer a développé tout au long de sa vie une activité artistique de peintre et de graveur.
Mobilisé en septembre 1939 (sergent dans un bataillon de chasseurs des Pyrénées), il combat du 5 au 24 juin 1940et reçoit la croix de guerre. Démobilisé, il rejoint Oloron-Sainte-Marie et reprend ses fonctions à la mairie de la ville.
RESISTANT.
Jean de Riquer entre en résistance.
– Il crée un groupe d’aide aux fugitifs fournissant cartes d’identité, d’alimentation, aidant au passage vers l’Espagne par les vallées de Roncal et d’Isaba. Ce groupe est actif de la mi-1942 à mars 1943, date à laquelle un groupe est arrêté par les Allemands.
– Il accepte, sous le pseudonyme d’Alexandre (prénom de son père), d’organiser une section locale de l’Armée Secrète en lien avec les responsables palois (H. Baradat, A. Bordelongue, P.Boudoube).
– Il devient chef de la compagnie d’Oloron de l’ORA avec Jacques Galtier d’Auriac au début de 1944.
-Il organise et réceptionne des parachutages dont celui du 18 octobre 1943 au Bager d’Oloron au cours duquel il récupère une douzaine de conteneurs. Les armes sont transportées et stockées dans les combles de la mairie.
DEPORTE.
Jean de Riquer est arrêté le 3 juin 1944 à Pau par la Gestapo. Il interrogé à Oloron puis à Pau avant son transfert au fort du Hâ à Bordeaux. Il est déporté et arrive au camp de Dachau le 7 juillet 1944 – matricule 78357- . Il est libéré le 30 avril 1945 par les troupes américaines.
Après la fin de la guerre, il reprend ses fonctions à la mairie d’Oloron-Sainte-Marie. Il poursuit ses activités artistiques.
En 1950, il participe à une expédition de Paul-Emile Victor au Groënland.
En 1952, il réussit l’ascension du mont Ararat, à la recherche de l’arche de Noë.
Une rue d’Oloron-Sainte-Marie porte simultanément son nom et celui de son père.
Jean de Riquer illustre le livre de Georges Loustaunau-Lacau « Chiens maudits » – Souvenirs d’un rescapé des bagnes hitlériens – de 2 dessins originaux.
Il publie en 1957 « Charmes et merveilles de la Soule », recueil de 15 planches, texte de R. Ritter, préface de L. Bérard.
Distinctions :
Croix de guerre 1939-1945
Chevalier de la Légion d’Honneur
Médaille de l’ordre des Arts et des Lettres.
Bibliographie :
– Poullenot (Louis), Basses-Pyrénées, Occupation, Libération, 1940-1945, J & D Editions, Biarritz, 1995, 366 p. Voir pages 124, 187, 209, 327.
– Loustaunau-Lacau (Georges), Chiens maudits, Souvenirs d’un rescapé des bagnes hirlériens, Edition Du Réseau Alliance, Paris, 1945, 95p.
Désolé, les commentaires sont fermés pour cet article.