Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Policiers-résistants de la 17ème Brigade de Pau. GAIMARD Antoine .

portraitGAIMARD Antoine, Gaston.

Né le 21 avril 1920 à BOURG SAINT MAURICE (Savoie),

Fils de Michel, Joseph GAIMARD et Amélie, Aline BOURGEOIS

Marié à Anne-Marie, Jeanine FABRE le 30 avril 1949 à Villeneuve-sur-Lot

Domicilié durant l’occupation : 25 boulevard Alsace Lorraine à PAU.

 

 

Titulaire du Brevet Elémentaire.
Antoine GAIMARD s’engage volontairement pour 3 ans le 14 septembre 1938 au 401ème R.A.D.C.A. Il fera toute la campagne de septembre 1939 à juin 1940 contre l’Allemagne.

Démobilisé le 1er novembre 1941 après avoir contracté un rengagement, il obtient une dispense légale afin d’entrer au service de la sûreté nationale.

Affecté de 1942 à mai 1943 au commissariat de GUERET comme inspecteur de Sûreté, il travaille sous les ordres du commissaire CLAUSSE Louis en rapport avec M. CASTAING Henri (responsable du réseau AJAX et futur Préfet de la Creuse en juillet 1945) et chargé de la désagrégation des cadres de la Légion Anti-Bolchévique et Légion Tricolore. Il a également comme complice Paul GUIDE, lieutenant de la Garde Républicaine de PARIS.

Il sera également le principal artisan de l’échec du putsch projeté sur VICHY le 11 novembre 1942, lequel avait pour but de placer au pouvoir et après le coup d’état par la force, DORIOT, DARNAND et DEAT auprès de LAVAL.
Cette tentative de coup d’état devait être menée avec l’appui de la Légion Tricolore, des forces du P.P.F. et des unités allemandes pénétrant en zone libre.

Il est affecté comme inspecteur à la 17ème Brigade de Police Judiciaire le 15 avril 1943, section Surveillance du Territoire.

Il entre officiellement dans la Résistance en août 1943 aux Mouvements Unis de Résistance. Dans les missions effectuées entre autres, il fournit des renseignements en vue de neutraliser des enquêtes effectuées contre de patriotes.

Le 12 juin 1944, entre 06h00 et 07h00 il se trouve au siège de la brigade pour rejoindre avec ses compagnons les garages de la police judiciaire sis rue Montpezat et cours de Verdun.

Il monte dans un des quatre véhicules chargés d’armes, munitions et archives que conduit l’inspecteur-chauffeur LAURENS. A ses côtés, les inspecteurs principaux LOUSTAU et ROIGNANT.

Il est donc à REBENACQ ce 14 juin 1944 lorsque les Allemands attaquent le maquis. Le combat est particulièrement violent et disproportionné. La colonne allemande qui compte environ 250 à 300 allemands est puissamment armée.

Antoine GAIMARD est blessé par une balle à la tête mais réussi toutefois avec des camarades a rallier dès le lendemain le P.C. de SAINT-FAUST où le commissaire SPOTTI les attend. Il y sera un précieux agent de renseignements. Il subira avec ses camarades deux autres attaques allemandes.

Pour ces faits, Antoine GAIMARD sera cité à l’ordre du Corps d’Armée le 17 septembre 1945 et sera décoré de la croix de Guerre avec étoile de vermeil avec la citation suivante : « Appartenant à la Police Judiciaire et incorporé dans la Résistance a pris part avec le groupe de Rébénacq au combat qui eut lieu le 14 juin 1944. A fait preuve des plus belles qualités d’abnégation et de courage. A été blessé par une balle à la tête »
Une nouvelle citation lui sera délivrée le 23 juin 1947 en ces termes :
« Entré dans la Résistance en août 1943. Incorporé dans la résistance, a pris part avec le maquis de Rébénacq au combat qui eu lieu le 14 juin 1944. A fait preuve des plus belles qualités d’abnégation et de courage ; a été blessé par balle à la tête le 14 juin 1944 ».

Il présente le pseudonyme de GEGE.
Il est mentionné comme ayant abandonné son poste sur la circulaire de recherches Pol. Sur.5 N°762 du 5 juillet 1944 éditée par le Ministère de l’Intérieur. La date évoquée de son abandon est le 12 juin 1944. Il est titulaire de la carte de police N°1109.

Il restera au maquis jusqu’à la Libération et reprendra ses fonctions d’inspecteur de police à la 17ème brigade de Police Judiciaire fin août 1944 à la Brigade de Surveillance du Territoire de PAU.
Il rejoindra cette même direction à BORDEAUX le 1er octobre 1944. Moins d’un an plus tard il est muté à la Surveillance du Territoire de DIJON.

En décembre 1945 son chef de service, le Commissaire Divisionnaire GUTH Léon mentionnera sur sa notation : « Fonctionnaire de grande valeur, bon procédurier excellent enquêteur, ne fait l’objet que de renseignements favorables, à tous points de vue ; malgré ses quatre ans de service, monsieur GAIMARD , est toujours inspecteur de 4° classe, mais sa situation administrative n’ayant jamais été mis à jour. »
« N’a rien obtenu au titre de la Résistance, je le propose pour le grade d’inspecteur de la Sûreté Nationale de 1ère classe ».

Il décède le 17 novembre 1990 à LYON (3ème).

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