Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
Ph. HENRIOT. Compte rendu de la conférence donnée le 11 octobre 1943 à Pau.
Philippe HENRIOT, accueilli par le groupe Collaboration, a donné une conférence le 11 octobre 1943 à Pau. Les renseignements généraux en font le compte rendu au Préfet du département.
RENSEIGNEMENT N° 400
Objet : Conférence de M. Philippe HENRIOT le 11 octobre 1943
Source : Sûre
M.Philippe HENRIOT après avoir été présenté par M. MO NTEIL, Délégué à la Propagande, a fait au Palais des Pyrénées une conférence intitulée : »Vos libérateurs, Messieurs » devant un auditoire de 1.500 personnes environ.
Les autorités de la ville assistaient à cette conférence ainsi que les officiers supérieurs de la Kommendantur allemande.
L’abbé SOREL était dans la salle.
Tout d’abord l’orateur a rappelé son passage à Pau en mai 1942 à l’occasion de la quinzaine impériale et à fait une comparaison de la situation de la France à cette époque et actuellement.
Il a fait remarqué que cette situation avait empiré à la suite de l’incompréhension de la grande majorité des Français qui ne souhaitaient leur salut dans uns victoire anglo-américaine.
M.Henriot dit qu’il ne pouvait préciser la date de la fin de la guerre, mais qu’il se croyait en mesure de pouvoir affirmer ce qui se passerait :
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si les Allemands étaient victorieux
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s’il y avait une paix de compromis
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si les Anglo-américains et l’U.R.S.S. emportaient la victoire.
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L’orateur a développé ces différents points en reprenant la phrase de M. le Président LAVAL « Je souhaite la victoire de l’Allemagne » en faisant ressortir que nous n’avons rien à attendre d’une victoire des Alliés.
Il a reproché leur manque de jugement à ceux qui attendent de l’arrivée des Anglo-américains une abondance de vivres et démontré qu’en Afrique et en Corse, ce n’est pas le ravitaillement qui est arrivé mais des individus à la solde de Staline qui ont immédiatement provoqué un mouvement communiste dans le pays conquis.
L’orateur a exposé que l’Europe a besoin de l’union de la France et de l’Allemagne : 2 peuples qui par leur passé militaire peuvent se regarde en face et il a demandé aux auditeurs si autrefois ils ne s’étaient pas dit « qu’une entente franco-allemande rendrait la guerre impossible ».
Sans cette solution, l’orateur envisage une guerre tous les 25 ans et « les fils de ces deux pays se retrouveront dans les cimetières ».
M.Henriot a fait ressortir que si le monde était en feu ce n’était pas de la faute pour la France.
Les Anglo-américains font donc une guerre personnelle. Que peut attendre la France d’un peuple qui après 1918 a demandé le paiement des capotes dans lesquelles le soldat français avait été tué.
L’Angleterre, a-t-il dit, ne rendra rien car elle n’a jamais rien rendu à personne.
Le conférencier a fait ressortir le péril soviétique et a montré qu’il était illusoire de croire que les Soviets ne pourraient s’installer en France car ils y étaient déjà.
Il ne souhaite pas que les mères qui ont laissé leurs fils partir dans le maquis n’aient pas un jour à verser des larmes de sang en ayant conduit leurs enfants sur le chemin du crime.
Il a demandé aux Français de compter sur eux et de rien attendre des victoires étrangères.
Il faut, a-t-il dit, suivre le Maréchal qui a donné l’exemple et qu s’est engagé le premier sur cette voie.
Philippe HENRIOT imagine un escalier où beaucoup de Français sont restés assis sur la première marche tandis que le Maréchal montait dans ténèbres sans regarder si beaucoup le suivaient mais en voulant montrer la voie à la France, même si lui-même ne peut atteindre le sommet.
Bientôt, a-t-il dit, ceux qui écoutent les radios étrangères ne suivront plus sur la carte les opération du front de l’est mais seront obligés de s’occuper de leur pays car un danger immédiat les menacera.
L’orateur a terminé en rapportant cette parole du Général FRANCO : « Plut à Dieu que l’exemple du triste calvaire vécu par l’Espagne préserve la France d’heures aussi sanglantes ».
La réunion s’est terminée à 11h1/4sans incident.
Un service d’ordre assez important avait été assuré par les divers services de police chacun en ce qui le concerne.
Source: AD64, cote 1031W165
Copie des documents archivés.
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