Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

OPERATION « MYRMIDON ». Une tentative de débarquement au port de Bayonne. 5 avril 1942.

Mountbatten

Opération Myrmidon. Dans la nuit de Pâques 1942 (du 4 au 5 avril) des commandos britanniques et français ont tenté un débarquement à l’embouchure de l’Adour à Bayonne.

 

 

L’opération Myrmidon s’inscrit dans le plan de harcèlement défini pour 1942 et qui comprenait, en plus de cette opération, des raids sur l’estuaire de la seine (27 février), Saint-Nazaire (27 et 28 mars), la pointe de Médoc et le port de Bordeaux (30 novembre) et, surtout le débarquement de Dieppe (18 août).

Le plan initial de l’opération, très ambitieux (trois milles hommes, du matériel dont des chars), fut simplifié. La deuxième version, approuvée par Churchill le 25 mars 1942, prévoyait le débarquement de huit cents commandos britanniques et d’une centaine de Français, sous le commandement du lieutenant-colonel de Chevigné, incluant le capitaine de Boissieu, futur gendre de de Gaule.

Les troupes-commandos ont quitté Falmouth le 2 avril en simulant un convoi pour Gibraltar. Au large du Portugal, les 2 bâtiments de transport de troupe sont camouflés en bateaux neutres qui vont remonter le golfe de Gascogne en longeant le côtes nord de l’Espagne.

Princess Beatrix

 

L’arrivée sur la zone des opérations fut retardée par une panne ayant affecté l’un des deux transporteurs de troupe (le Princess Béatrix). Ce contre-temps explique largement l’échec de l’opération Myrmidon, les conditions de marée étant devenues moins favorables.

Un semi-échec.

Les barges de débarquement sont mises à l’eau à 1 heure soit avec un retard d’une heure sur les prévisions initiales. La mer s’étant levée, les barges éprouvent des difficultés de navigation. En tête, celle de Pierre de Chevigné parvient à passer la barre et atteint le brise-lame d’Anglet. Mais elle se trouve isolée, les autres barges n’ayant pas suivi. Pierre de Chevigné ordonne alors de faire demi-tour.

British commando patch.

Pendant ce temps, la barge MLC7 de la première vague s’est échouée sur la jetée nord. Immobilisée, elle est repérée par les Allemands qui l’attaquent au canon mais sans l’atteindre. Elle parvient enfin à se remettre à flot et à rejoindre au large les bâtiments de transport. Elle est abandonnée et sera récupérée, ultérieurement, par la Kriegsmarine.

Pendant la tentative de débarquement, les navires de l’escorte ont bombardé les positions allemandes entre Bidart et Socoa, en particulier les batteries lourdes installées, sur rail, aux abords d’Erromardie.

Malgré des attaques aériennes repoussées par la puissante DCA des escorteurs, l’ensemble des commandos rentre au port de Falmouth.

 

Sources bibliographiques :

Esteban, Michel. Regards sur la Seconde Guerre Mondiale au Pays Basque. Editions Elkar. Bayonne 2007. Voir pages 125 et suivantes.

Pintat, André. L’opération Myrmidon des 4 et 5 avril 1942 à l’entrée du port de Bayonne. Revue SSLA de Bayonne n°147. Bayonne 1991. Pages 315 à 326.

Ressources internet :

Forum Bordeaux 3945.

Forum Euskal herria lehen.

Operation-Myrmidon (en anglais).

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