Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
Milice Française des Basses-Pyrénées et des Landes. Assemblée constitutive.
La Milice Française a été instituée par la loi du 30 janvier 1943.
Un rapport du 1er mars 1943 donne le compte-rendu de l’Assemblée Constitutive de la Milice Française des Basses-Pyrénées et des Landes.
Copie du rapport du 1er mars 1943.
N° B.6
Compte-rendu de l’Assemblée Constitutive de la Milice
Française des Basses-Pyrénées et Landes.
Devant un auditoire de 800 personnes, la séance est ouverte à 10h45.
M. DABADIE, Chef Départemental de la Milice Française, prend la parole et remercie le public d’être venu aussi nombreux. Il brosse un rapide tableau de la situation actuelle et rappelle brièvement ce que le Gouvernement et le pays attendent de la Milice Française créée par la loi du 3 janvier 1943. (Remarque: erreur de date, loi du 30 janvier 1943).
M. DABADIE passe ensuite la parole à M. ARRIS, secrétaire de la Milice, qui donne lecture d’un extrait du règlement de la Milice Française.
La parole est ensuite donnée à M. LAUZIER.
M. LAUZIER, d’une voix claire et ponctuée, fait tout d’abord un exposé de notre désastre national depuis juin 1940. La défaite, l’occupation, Mers-El-Kébir, la Syrie, la perte de notre empire enfin, de notre flotte, de notre armée.
La patrie est en danger, dit-il, et notre pays est aujourd’hui menacé par le plus grand des périls, le communisme qui chaque jour se précise et s’aggrave.
Il n’est pas besoin que les russes envahissent l’Allemagne pour que ce danger devienne une réalité poursuit-il car sur le territoire même de la France les communistes militent, recrutent, et arment.
M. LAUZIER montre l’organisation des communistes en France, le fonctionnement des troïkas et dit : nous savons qu’à Toulouse près de 25.000 étrangers, tous communistes, n’attendent que le signal pour fondre sur notre civilisation. Il ne faut pas croire que notre département est exempt de ce danger car dans nos campagnes de nombreux communistes étrangers, parfaitement organisés, et dont certains sont cachés dans les bois comme francs-tireurs, attendent également le signal.
(Ces paroles ont produit une très forte impression sur le public et la plupart des personnes présentes disaient : Qu’on les arrête, qu’on les fusille).
M. LAUZIER poursuit en démontrant que c’était un tort de croire que le communisme n’existait pas parce que les communistes ont changé de visage et adopté le patriotisme et il cite des exemples de la volte-face des communistes français depuis 1937.
« La France est en danger répète l’orateur et seule l’unité nationale peut sauver la France du bolchevisme. Comme aux heures les plus troubles de notre histoire, une faction terroriste exploite nos querelles pour fonder sa victoire sur les désordres d’une guerre civile mais contre le communisme aux ordres de l’étranger il y a désormais une force française : « la Milice ».
« Que les Français se souviennent des communistes prêchant le désarmement d’une part et poussant la France à la guerre d’autre part, poursuit l’orateur, que les bons démocrates-chrétiens justement épris de justice sociale se souviennent des étrangleurs de religieuses, des pilleurs d’églises, à tous ceux-là, ainsi qu’aux libéraux qui ne veulent plus de la dictature rouge, aux paysans aimant leur pays, aux ouvriers, aux intellectuels, aux nationaux égarés, aux patriotes, la Milice fait appel ».
L’orateur démontre ensuite que la Milice Française n’est pas un simple S.O.L. élargi que toutes les énergies, les intelligences y trouvent leur emploi, et dit que le milicien sera un révolutionnaire en actes et non en paroles.
Faisant un exposé de la mission de la Milice Française, M. LAUZIER dit que les actes quotidiens constitueront la meilleure propagande et que les miliciens protégeront le patrimoine intellectuel français (cinémas, théâtres, livres, etc.…) en expurgeant l’influence juive, s’attaquera à la grande partie des fonctionnaires « trop peu surs », à la famine, à la misère, aux trafiquants du marché noir.
M. LAUZIER ajouta qu’en cas de bombardement les miliciens seront les premiers à organiser les secours aux sinistrés.
L’orateur termine en disant « Contre le bolchevisme, la milice mènera le seul combat français ».
Aucun incident ne s’est produit au cours de cette manifestation. Une centaine de miliciens, en tenue, ont assuré les service d’ordre à l’intérieur de la salle.
PAU, le 1er Mars 1943
Source: AD64 87W46.
Fac-similé de l’original.
Désolé, les commentaires sont fermés pour cet article.