Lettre pastorale écrite par Mgr. Vansteenberghe en juillet 1940 « à l’occasion de la refonte de nos institutions ».

 

 

 

Reproduction de la lettre pastorale de Mgr Vansteenberghe écrite en juillet 1940 à l’adresse du clergé et des fidèles de son diocèse, telle que publiée dans le quotidien « La Croix » du 23 juillet 1940.

 

Une lettre pastorale de Mgr l’Evêque de Bayonne.

              S. Exe. Mgr Vansteenberghe, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron vient d’adresser au clergé et aux fidèles de son diocèse, une lettre pastorale, « pour les inviter à la prière pour la France, à l’occasion de la refonte de nos institutions ».

 

 

« Notre pays, écrit-il, a compris que nos désastres ne sont pas un événement fortuit, mais l’effet d’un long travail de désagrégation de l’âme française.

            La tâche est immense ; elle est surhumaine. Essayer de « faire du neuf » ne servirait à rien si l’édifice que l’on veut construire était établi sur le sable. Le labeur des artisans serait vain, comme le dit le Psalmiste, si Dieu lui-même ne bâtissait la maison. Pour renouer les traditions millénaires qui ont fait dans le passé notre grandeur, il ne suffira pas de parler de « valeurs spirituelles », il faudra retrouver le Christ, qui a présidé à la naissance de notre pays et façonné son âme.

            Si nos dirigeants s’en rendent compte et savent tirer de cette conviction les conséquences qu’elle devrait logiquement entrainer dans tous les domaines, ils feront œuvre solide et durable ; la France meurtrie se relèvera bientôt purifiée, rajeunie, et de son âme retrouvée rayonnera à nouveau sur le monde la douce figure de Celui qui demeure pour l’humanité tout entière « la voie, la vérité et la vie ».

            C’est pourquoi je vous invite, avec plus d’insistance que jamais, à prier pour la France.

            Vous demanderez à l’Esprit créateur de présider à la réorganisation de notre chère patrie en éclairant ses chefs et en les soutenant dans leurs efforts, lui qui est l’Esprit de sagesse et d’intelligence, de conseil et de force ».   

Pour consulter le journal « La Croix » du 23 juillet 1940: cliquer ici.