Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

L’EXPRESSION ARTISTIQUE DES INTERNÉS ESPAGNOLS AU CAMP DE GURS (ÉTÉ 1939).

art àgurs                       Etablir un lien étroit entre, d’un côté,  l’internement dans un camp, avec tout ce qu’il peut sous-entendre de privations, de misère et de souffrances,  et de l’autre, la création artistique, acte inspiré et individuel qui suppose la plus grande liberté, peut sembler à première vue paradoxal, voire contradictoire. Les deux situations semblent s’exclure mutuellement. Et pourtant, les faits sont là : chaque fois que des êtres humains ont été privés de liberté, chaque fois qu’ils ont enduré la répression et l’enferment, chaque fois qu’on a essayé de les museler et de les faire taire, l’expression artistique a été présente. Dans les camps, comme dans les prisons. Bien sûr, toutes les victimes ne s’y sont pas adonnées, la plupart d’entre elles préférant s’enfermer dans leur silence et dans  le repliement sur soi, mais une minorité a toujours émergé, qui a trouvé dans l’art une forme de sublimation de ses misérables conditions de survie. Il semble même que ce soit là l’une des caractéristiques constantes de l’enfermement, quelle que soit la forme qu’il prenne, l’internement administratif, l’emprisonnement, la concentration ou la déportation. Au point que l’on puisse se demander si, contrairement aux apparences, l’un n’engendre pas nécessairement l’autre, instaurant entre les deux un lien intime quasi consubstantiel.

            C’est dans ce cadre et à cette lumière qu’il faut concevoir la création artistique à Gurs.

 

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Pour approfondir le sujet:

Claude Laharie. Gurs. L’art derrière les barbelés (1939-1944). Préface de Serge Klarsfeld. Editions Atlantica. 2008. 168 p. (138 reproductions).

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