Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
Légion française des Combattants. Assemblée fondatrice. Pau, le 13 octobre 1940.
La section départementale – Basses-Pyrénées – de la Légion française des Combattants est crée le dimanche 13 octobre 1940 en présence de Georges Loustaunau-Lacau, délégué général national, et de Henri Saüt, président départemental. Au cours de l’assemblée fondatrice tenue à Pau, G. Loustaunau-Lacau institue Henri Saüt chef de la délégation départementale de la Légion.
La Légion Française des Combattantes est créée par la loi du 29 août 1940, publiée au Journal Officiel le 30 août 1940.
Le quotidien « Le Patriote des Pyrénées » publie, dans son numéro du 10 octobre 1940, l’annonce de la fondation de la section départementale.
Cliquer ici pour accéder à l’article d’annonce.
Le même quotidien local publie dans son numéro du 15 octobre 1940 le compte rendu de cette réunion fondatrice de la section départementale de la Légion Française des Combattants.
Transcription de l’article paru le 15 octobre 1940.
Une France nouvelle peut naître sur les pas des morts .
A Pau et à Oloron, les Anciens Combattants fondent dans l’enthousiasme
LA LEGION
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L’un des tout premiers en France, le département des Basses-Pyrénées a organisé, dimanche 13 octobre, la « Légion des combattants » par deux réunions tenues, l’une le matin à Oloron , l’autre, l’après-midi à Pau.
Il était normal, d’ailleurs, qu’un département où le mouvement « Anciens combattants » avait toujours été particulièrement actif et organisé, soit à la tête de l’action nouvelle.
Henri Saüt, président départemental.
Au Trinquet Lapouble, 2 500 anciens et nouveaux combattants, se pressaient quand fut ouverte la réunion à laquelle assistaient en outre MM. Ducommun, préfet des B.-P., le général Edmond Laurent, commandant la subdivision, Verdenal, maire de Pau et de nombreuses personnalités.
Loustaunau-Lacau, délégué général de la Légion des combattants, institue, au nom de la Légion, comme chef départemental des Basses-Pyrénées, Saüt Henri, chef de bataillon de réserve, officier de la Légion d’honneur. « Il a, dit-il, fait les deux guerres en entier dans l’infanterie – troupes ayant toujours une conduite courageuse ; entre les deux guerres, il a mené une action permanente pour ses camarades combattants, sans jamais tirer aucun profit personnel de ce dévouement quotidien. Je vous demande de le suivre et de faire tout ce qu’il vous demandera dans l’intérêt de la France »
L’allocution de Saüt.
Très applaudi, Henri Saüt prend la parole, Après avoir remercié les autorités civiles et militaires, présentes ou représentées, il déclare :
« Sous les ordres du Maréchal, de Lapébie, le marin, d’Hertaux, l’aviateur, de Péricard , le fantassin, de Pierre Héricourt, de Loustaunau-Lacau dont on se demande ce qu’on doit le plus admirer, son courage civil ou son courage militaire, je n’ai qu’à travailler pour la rénovation française. »
Saüt expose ensuite que la Légion devra comporter dans chaque commune de la partie libre du Département, un « chef » ancien combattant de 1914-1918 assisté d’un « jeune » de 1930-1940. Pour l’aider dans sa tâche de chef départemental, Falcucci a été choisi pour l’arrondissement d’Oloron et d’Andurain pour la partie libre du Pays Basque.
Pour être légionnaire, les anciens doivent être titulaires de la carte de combattant; les jeunes, présentés par deux anciens; tous doivent être admis par un tribunal d’honneur de cinq membres siégeant au siège de département.
A côté d’eux, seront groupés les « Amis de la Légion ».
« Nous avons le devoir » poursuit Saüt « d’aider à ce que les coupables et les responsables veules ou haineux, vendus ou inconscients soient démasqués et punis, sans haine mais sans pitié. Il faut anéantir les agents de désunion. Nous avons autrefois semblé prêcher dans le désert, nous étions pourtant loin de prévoir la triste réalité présente. Mes les politiciens veillaient, ils ont étouffé nos besoins d’ordre et de propreté ; ces besoins renaissent aujourd’hui plus implacables.
« Aux intérêts qui s’opposeraient encore au Maréchal, il faut opposer une force : nous, les anciens combattants et ceux qui nous suivent.
« Dans notre immense malheur, une seule chose doit exister : servir la France ».
A la suite de l’intervention d’Henri Saüt, le commandant Loustaunau-Lacau prend la parole pour exposer les motivations qui sont à l’origine de la Légion Française des Combattants dont il est le délégué général national, nommé par le Maréchal Pétain qui, lui-même, en est le Président.
Pour accéder à l’exposé de G. Loustaunau-Lacau, cliquer ici.
Le serment de la Légion.
Saüt invite alors ceux qui le désirent à prêter devant le portrait du Maréchal qui orne l’estrade le serment des légionnaires :
« Par devant le Maréchal, notre chef,
« Fidèles à la mémoire des héros tombés en combattant,
« Fidèles à l’amitié envers mes compagnons des deux guerres,
« Je jure de servir la France avec honneur pendant la paix comme je l’ai servie sous les armes .
« Et j’accepte librement la discipline de la Légion en vue de cet idéal ».
Des milliers de mains se tendent, une immense clameur monte dans le trinquet : « Je le jure ! » et aussitôt les cris de : « Vive Pétain ! » retentissent suivis d’une enthousiaste « Marseillaise ».
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A OLORON.
Une réunion toute semblable s’était tenue le matin au Cinéma Lahederne d’Oloron à laquelle 800 A.C. ont pris part. Parmi les personnalités se trouvaient M. Tuaillon, sous-préfet, le lieutenant-colonel Salaun, commandant d’armes,etc..etc.
En rendre compte en particulier serait répéter ce que nous avons dit pour Pau : mêmes exposés, même accueil favorable, même enthousiasme.
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