Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

La Milice recrute. Printemps 1943.

La Milice recrute,au cours du printemps 1943, en publiant une série d’articles intitulés « La Milice vous parle »  dans la presse quotidienne locale.

 

 

 

 

La création de la Milice dans la partie « non occupée » des Basses-Pyrénées date du dimanche 28 février 1943. Il semble que le recrutement des candidats « miliciens » n’ait pas été aussi rapide et conséquent que les initiateurs du mouvement l’espéraient.

Pour accélérer les adhésions, à compter du 10 avril 1943, dans une rubrique intitulée « La Milice vous parle », cette organisation lance une campagne de communication. Quatre encarts paraissent de cette date à celle du 28 avril.

Les publications parues dans les colonnes du « Patriote des Pyrénées » sont reproduites ci-dessous.

 

Parution du 10 avril 1943.

                                                                                                                                          LA MILICE VOUS PARLE.

PROPAGANDE COMMUNISTE.

Depuis le 28 février, la propagande du Parti Communiste illégal se spécialise contre la Milice Française.

Elle utilise les vieilles méthodes qui ont déjà servi à calomnier, diviser et faire mourir des groupements nationaux. De petites histoires malpropres sont toutes prêtes contre nos chefs, nos miliciens, de pseudo-anecdotes qui ont déjà beaucoup vieilli.

Les communistes inventeront des bagarres, des exploits de marché noir, feront chuchoter de scandaleux récits sur notre vie privée ou celle de nos aïeux.

Mais nous possédons déjà la collection complète de bonnes histoires communistes à l’usage de n’importe quels adversaires, avec les noms de personnes et de lieux en blanc.

Un autre procédé cher aux communistes consiste à isoler l’adversaire, à le brouiller avec ses alliés naturels.

Nous savons que la propagande communiste a préparé le plan de la querelle espérée : Légion des Combattants contre Milice Française.

Puis, elle essaiera de nous discréditer dans un métier, une catégorie sociale, toujours à coups de mensonges , en opposant des hommes, en éveillant des vanités rivales, en suscitant de mesquines disputes.

Les communistes excellent quand ils font reprocher aux nationaux de manquer de pureté, d’intransigeance. Ils prétendent ainsi, comme l’affirme l’une de leurs premières circulaires, jeter la troupe contre les chefs, les mous contre les excités.

Depuis quelque temps,dans leurs tracts, ils accusent la Milice Française de parler beaucoup des communistes et pas assez des trusts.

Demain, ils nous reprocheront de ménager les juifs ou les Gaullistes. Fort heureusement, notre position est bien connue : les 21 points des S.O.L. Restent la Charte politique de la Milice Française.

Mais nous voulons faire comprendre aux Français déçus, aigris, nourris de bobards de source étrangère, que le grand, l’immédiat danger est le péril communiste.

Les agents de Moscou pensent prévenir la défense française en opposant les vrais révolutionnaires, en détournant l’attention d’autres ennemis.

Les Français ne se laisseront abuser.

Qu’ils se souviennent de ce qui se passa, il y a vingt ans, dans uns grande ville étrangère. En une nuit une poignée de communistes s’empara des leviers de commande et paralysa les services publics.

Les bourgeois, qui se reprochaient mutuellement les malheurs de la cité se retrouvèrent à l’aube dans les mêmes prisons.

Et ceci n’est pas une histoire.

 

Parution du 16 avril 1943.

 

LA MILICE VOUS PARLE.

 

La plus grande faiblesse actuelle de la France, c’est de ne plus croire à l’efficacité, ni même à la possibilité d’un effort français ; c’est de s’endormir sur des ruines encore fumantes, en attendant que d’autres viennent les relever .

Usée par les souffrances, abattue par les privations, la foule semble vouloir se réfugier dans l’inertie et dans l’attente, berçant son infortune d’espoirs chimériques. L’égarement des esprits est tel, que la vérité la plus brutale ne parvient plus à dissiper le brouillard des rêves inconsistants.

Alors que les bombes américaines tuent leurs parents et leurs amis, trop de Français s’acharnent encore à mettre tous leurs espoirs dans les assassins de leurs compatriotes.

En face des formidables moyens de guerre tenus secrets jusqu’à ce jour par l ‘U.R.S.S., malgré les attentats terroristes, les tracts clandestins, les manifestations haineuse de la faction communiste, trop de Français s’acharnent à ne voir dans le péril bolchevique qu’un simple bluff de propagande.

Le haussement d’épaules, le ricanement, la réflexion gouailleuse seront-ils les derniers réflexes de ce peuple qui fut grand et qui avait coutume de réagir différemment face au danger ? La France est-elle trop malade pour comprendre la gravité de son état ? Ou trop désespérée pour ne plus compter sur elle-même ?

N’y a-t-il donc plus au hasard des villes et des campagnes, ces quelques hommes encore assez français pour croire encore en eux-mêmes ? Assez courageux pour faire face à l’hostilité méchante d’une opinion avilie par les illusions et les mensonges ? Encore assez forts pour se dresser , les derniers, au dernier moment, contre les derniers dangers ?

C’est à ces hommes là que la Milice Française jette, avec un cri d’alarme, un appel qui doit résonner dans les cœurs comme un tocsin.

Quelque soit l’horizon politique et l’horizon social d’où ils viennent, quelque leur âge et leurs capacités, pourvu qu’ils aient la foi et qu’ils soient décidés, la Milice Française les accueillera, les groupera, les instruira, les formera, bref, leur donnera les moyens de se servir dans leur profession, dans leur milieu, dans leur sphère d’activité et d’influence, la cause non encore perdue de la France malheureuse.

Il est encore temps de comprendre notre rôle dans ce conflit mondial, qui est une révolution avant d’être une guerre.

Il est encore temps d’assurer, avec la vie de nos fils, l’avenir de notre Pays.

Il est encore temps de donner au monde le spectacle d’une France qui se cabre pour ne pas mourir.

La Milice Française groupe tous ceux qui,ayant gardé cette foi, veulent mener ce combat.

La Milice reçoit tous les Français et toutes les Françaises de bonne race, de 18 à +0 ans.

La Franc-Garde reçoit tous les Français de 18 à 45 ans, physiquement aptes à mener des actions énergiques.

La Jeune Milice reçoit tous les jeunes gens et jeunes filles de 15 à 18 ans pour préparer la France de demain.

S’adresse à Pau, à la permanence, Hôtel Gassion, (2ème étage) de 7h30 à 12h et de 14h à 19h30.

Le Franc-Garde de service.

Parution du 28 avril 1943.

 

 

LA MILICE VOUS PARLE.

Nous parlons aux femmes.

Susciter la méfiance autour d’un jeune mouvement, créer l’équivoque autour de sa doctrine, n’est pas très difficile est c’est, nous l’avons dit, une arme de choix. Il est peut-être plus facile encore de railler, en France surtout, où le respect humain, est roi.

Quand la Milice Française a annoncé qu’elle faisait appel aux Français et Françaises, que d’épaules haussées, que de sourires échangés! L’occasion était propice, la cible tentante, le « Franc-Garde de Service » le reconnaît tout le premier. La Milice ?….Les Françaises appelées par elle seraient des « Miliciennes » et le thème était aisé : « Auront-elles la salopette bleue ? Seront-elles bardées de cartouchières ?»

Plaisanteries faciles, plaisanteries prévues.

Mais constatons, ceci dit, que cette ironie ne va pas loin et s’arrête à la surface. Il n’est, en effet, personne de sérieux qui ne sache que nulle part, moins qu’en France, on ne peut faire œuvre forte et sain sans l’appui, sans l’aide des femmes.

Plus que quiconque, nous sommes persuadés de cette vérité qu’un pays se fait et se défait sur les genoux des femmes, la plus forte empreinte étant celle que reçoit l’homme à l’aube de sa vie.

Mais ce n’est aux mères seules que que la Milice fait appel pour redresser la nation. Nous voulons l’adhésion morale, nous voulons le soutien de toutes les Françaises. Dans les grandes crises de la Patrie, c’est chez les femmes que se réfugient le plus, l’instinct national et l’honneur de la race.

Par sa nature même , la femme voit tout sous l’angle de la maternité, même lorsqu’elle s’en défend et se dit « évoluée » ou « libérée ». Parce qu’elle est avant tout mère dans son subconscient, elle juge mieux sous l’angle de la pérennité que l’homme. Elle est capable de tous les efforts, de tous les sacrifices pour défendre et sauver ses enfants, son foyer.

A ces vertus essentielles, et communes à toutes les femmes, la Française ajoute ses dons : une raison claire, le sens des réalités, le goût de la justice, le fermeté morale et, nous en avons eu des preuves aux sombres jours de la défaite : un grand courage.

Ce courage, ce sens de la pérennité, ce vouloir de rénovation, pour préparer à nos enfants des lendemains paisibles et glorieux, Françaises, les refuserez-vous à la Milice Française ?

Pour tout renseignement, s’adresser à la permanence de la Milice Française, Hôtel Gassion, 2ème étage, tous les jours de 7h30 à 12het de 14h à 19h30.

Le Franc-Garde de Service

Parution du 14 mai 1943.

 

LA MILICE VOUS PARLE

Remettre droit fil.

Beaucoup de femmes se sont étonnées de l’appel que leur a adressé la Milice. La Française a, par définition, horreur du battage, horreur de se mettre en avant, horreur de se faire remarquer autrement autrement du moins que par son élégance et sa beauté.

Aussi, c’est avec défiance qu’elles considèrent un mouvement politique qui fait appel à elles. Et si la Milice a déjà recruté des éléments de valeur, ils ne sont pas assez nombreux, il y a trop d’abstentions. Les conditions de vie sont telles que toute femme est mêlée chaque jour à la population dans les queues, les autobus. Partout on parle, partout on récrimine.

Françaises, ne laissez jamais passer ce « ils » lourd de rancune, lorsqu’il désigne le gouvernement, et aidez vos interlocuteurs à remonter des effets aux causes.

Montrez toujours comment le gouvernement du maréchal ne peut être rendu responsable des malheurs accumulés par la IIIé République.

Rappelez comment les politiciens du régime déchu, guidés par le seul souci de leur réélection, répétaient aux Français que plus on dépensait et moins on travaillait, plus on était fort et heureux. Montrez comment ils ont dilapidé les fonds de la Défense Nationale au profit de l’Espagne rouge, comment Blum vendait au Frente Popular l’essence Purfina de notre aviation et comment Pierre Cot vendait, lui, nos avions Dewoitine 510, ce qui nous fit entrer en guerre avec 11 appareils modernes de bombardement, comment ils ont ouvert toutes grandes les portes de France aux tribus d’Israël, qui, après avoir aidé au désastre, regardent à présent partir nos fils, pendant qu’eux restent là.

Le Franc-Garde de Service.

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