Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
CHARAUDEAU Georges.
Georges Charaudeau est né à Chatelleraut en 1901, il est décédé à Pau en décembre 1990. Il est le fondateur du réseau de renseignement Alibi.
La famille Charaudeau s’installe à Pau alors dès son enfance. Georges Charaudeau commence à travailler dans l’entreprise fondée par son père.
Passionné d’automobile, il est secrétaire général de l’ACBB en 1933 et il est à l’origine du Grand Prix automobile dont il imagine le circuit pour la première course en ville (19 février 1933).
Dès 1936, Georges Charaudeau est en contact avec les services spéciaux français. A ce titre, il est en mission en Espagne durant la guerre civile. Il y acquiert compétences dans le domaine du renseignement et carnet d’adresses.
Après la défaite de juin 1940, Charaudeau quitte la France le 23 en vue de rejoindre l’Angleterre. Il rencontre à Saint-Sébastien un responsable des services secrets britanniques (IS – Intelligence Service) et décide de fonder un réseau de renseignement (ce sera le réseau Alibi) affilié aux services britanniques. A cette époque, il est déjà marié et père de famille. Pour des raisons de service mais aussi de sécurité, il installe sa famille à Madrid où son épouse ouvre une boutique de haute couture qui lui servira de couverture.
Charaudeau rentre en France clandestinement en août 1940 pour organiser un vaste réseau de renseignement, avec notamment l’aide d’un diplomate de l’ambassade des États-Unis en poste à Vichy pour le transport, via la valise diplomatique, de courriers, de fonds, d’émetteurs, etc. Le réseau Alibi se structure et se développe sous sa direction. Jusqu’en 1942, il déploya une intense activité : plus de cinquante passages à la frontière, d’innombrables missions, la diversification progressive du réseau, pour répondre à la demande. Ses relations dans le monde de la presse automobile le mettent en relation avec Jacques Godet (journal L’Auto) qui lui fournit moyens et informations.
En mai 1942, Georges Charaudeau est sous la pression de la Gestapo, très influente en Espagne. Il rentre alors clandestinement en France et installe son PC en Auvergne. Les structures se renforcèrent avec une meilleure prise en compte du cloisonnement et de la sécurité, conditions indispensables pour éviter l’infiltration par des agents ennemis. La moindre erreur eut été fatale et entraîné la mort de plusieurs dizaines d’agents. ALIBI intégra, en avril 1944 le réseau MAURICE qui venait de subir de nombreuses pertes.
A l’issue de la guerre, il est nommé lieutenant- colonel de F.F.C. à compter du 1er juillet 1940.
Après la guerre, Georges Charaudeau retrouve son ami d’enfance Edmond Michelet à son retour du camp de Dachau où il assista Georges Charaudeau père (déporté après la rafle du 12 juin 1944 à Pau) au moment de sa mort. Celui-ci l’intègre dans son cabinet de Ministre des Anciens Combattants. Il y est chargé de la réinsertion des anciens déportés et prisonniers. Il participe à la conception du Mémorial du Mont Valérien. Il participe ensuite à plusieurs cabinets ministériels, est responsable au syndicat de la presse judiciaire. Il devient secrétaire général puis vice-président e la Fédération française du sport automobile.
Décorations :
Légion d’Honneur
Ordre National du Mérite
Croix de Guerre
Médaille de la Résistance
Pour en savoir plus :
Charaudeau et le réseau Alibi.
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