Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
LES CAMPS DES BASSES-PYRÉNÉES PENDANT LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE. (1939-1945).
Camps et formes de l’internement dans les Basses-Pyrénées (1939-1945).
Le terme de camp, en français comme en espagnol (campo), en anglais (camp) ou en allemand (Lager), recouvre des réalités variées C’est pourquoi on lui accole généralement un substantif, afin de préciser ce dont on parle : camp de réfugiés, de prisonniers, d’internement, d’accueil, d’hébergement, de transit, de concentration, d’extermination, mais aussi camp de scouts, de neige, de vacances, etc. Le terme est galvaudé et pose donc problème. En ce qui concerne la seconde guerre mondiale, ce problème de terminologie est d’autant plus important qu’il contribue à entretenir une réelle confusion, souvent en infléchissant la perception des auditeurs dans une direction plus ou moins masquée, plus ou moins tragique, que sous-entendent ses utilisateurs. C’est fréquemment le cas lorsque le mot est utilisé par les porte-parole des associations mémorielles, surtout lorsqu’ils l’emploient de façon générique, sans substantif. Il est bien difficile alors de tenter une analyse un peu nuancée du sujet traité. Il nous semble donc essentiel de réfléchir au contenu de ce terme, en essayant d’en expliquer les variantes.
Une remarque analogue doit être faite au sujet du mot internement. Là encore, des situations différentes sont exprimées, selon l’adjectif qui lui est accolé : internement administratif, médical, psychiatrique, etc. Pendant la seconde guerre mondiale, la confusion est d’autant plus grande qu’il est souvent assimilé à des réalités approchantes, telles que le regroupement de réfugiés, la surveillance des prisonniers, l’assignation à résidence ou même l’emprisonnement. L’amalgame est fréquemment pratiqué, sans discernement, au grand préjudice du sujet traité.
En outre, la signification de certains mots ou expressions s’est modifiée au cours de la guerre. Par exemple, un camp de concentration ne signifie plus, en 1945, ce qu’il désignait en 1939. Le terme est désormais étroitement lié à la déportation, au travail forcé et aux sévices mortels, ce qui n’était pas le cas à l’époque de la guerre des Boers, ni pendant la première guerre mondiale.
Ces quelques remarques montrent combien il est malaisé de tenter d’analyser le phénomène de l’enfermement, particulièrement en temps de guerre. Les réalités sont mouvantes et, bien souvent, chargées d’une telle dose d’émotion qu’il est difficile de s’en abstraire. Il semblerait même que les mots n’aient pas la même signification, selon qu’ils sont prononcés par les historiens, les témoins ou les militants, le uns et les autres se suspectant fréquemment d’arrière-pensées.
Nous souhaitons tenter de préciser l’ensemble de ces notions, à partir de l’exemple du département des Basses-Pyrénées. Il ne s’agit pas de dresser ici une typologie, mais plutôt de réfléchir sur le contenu complexe des diverses formes de l’enfermement, pendant la seconde guerre mondiale et les quelques mois qui l’ont précédée.
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