Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

CAMORS Jean Claude. Compagnon de la Libération.

camors (1)CAMORS Jean Claude

Compagnon de la Libération.

Nè le 27 octobre 1919 à Pau dans une famille de tradition militaire: père médecin-major, grand-père colonel.

Jean Claude Camors, affecté au 18ème RI à Bordeaux en octobre 1939, est fait prisonnier et s’évade du camp de Chateaubriant (44). Il rentre à Pau en juillet 1940.

Désireux de rejoindre Londres, il tente sa chance en Bretagne. Après un échec, il s’engage comme marin-pêcheur à Marseille et, au cours d’une sortie en mer, il se jette à l’eau pour rejoindre Gibraltar à la nage (8 avril 1942).  Après deux heures de nage, un bateau anglais le recueille et il arive à Londres mi-mai 1942.

Engagé dans les F.F.L. le 26 juin 1942, il entre à l’école des Cadets et suit, à partir d’octobre 1942, la formation spécifique des agents secrets.

Chargé de créer un réseau d’évasion d’aviateurs alliés, J. C. Camors est parachuté à la mi-avril 1943 près de Loches (37) et il développe le réseau « Bordeaux – Loupiac ». Sous la pression d’arrestations, il rejoint Londres (21 janvier 1943) en passant par l’Espagne.

Il est à nouveau parachuté en France le 5 juillet 1943 pour y développer et réorganiser son réseau.

Fin août, il cherche en Bretagne les moyens nécessaires au transfert d’une cinquantaine d’aviateurs alliés qu’il doit acheminer du nord de la France et d’Issy les Moulineaux. Il est de retour à Quimper et à Plomodiern (Mme. Vourc’h) le 5 octobre.

Le 11 octobre, un rendez-vous réunit à Rennes, au café de l’Epoque, rue du Pré Botté, Pierre Dumont, Rémy Roure, André Poirier, Claude Depesme (alias Jeannette) et J. C. Camors. Reconnu par Roger L., agent au service de la Gestapo entré dans le café, mortellement blessé, J. C. Camors parvient à détruire les papiers qu’il portait sur lui et à permettre la fuite de Dumont et Poirier alors que Roure est , lui aussi blessé, arrêté.

Le corps de J. C. Camors ne sera jamais retrouvé.

Grâce à son oeuvre et avec l’aide des membres du réseau « Bordeaux – Loupiac » une soixantaine d’aviateurs alliés passeront de Bretagne en Angleterre entre le 23 octobre 1943 et le 22 janvier 1944.

Son frère Paul , diplômé de Saint-Cyr Promotion « Maréchal Lyautey » (1935-1937),  Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1939-1945 , Silver Star , Croix de Guerre des T.O.E. avec Palme est mort pour la France le 1er février 1946 au col de Loukkel (Annam).

VLUU L100, M100 / Samsung L100, M100

Plaque en l’honneur des frères Camors

6, rue François Mouthon, Paris XV

Le 12 juillet 1957, la ville de Pau a dénommé une rue des Frères Camors par délibération du Conseil Municipal.

Remarque:  Différentes sources ne sont pas exactement concordantes quant aux dates pour la période comprise entre 1941 et 1943.

 

Références bibliographiques:

– Noguères ( Henri ) Histoire de la Résistance en France de 1940 à 1945, Robert Laffont, 1967-1981, t. 4.

– Notin (Jean-Christophe) 1061 compagnons. Histoire des Compagnons de la Libération.Librairie académique Perrin 2000. Pages 458, 561, 645.

– Pennetier (Claude) (dir.), Le Maitron – Dictionnaire biographique, Mouvement ouvrier, Mouvement social, de 1940 à mai 1968, Tome 3 et CD-ROM, Editions de l’Atelier, Paris, 2007, 462 p.

Décorations:

Chevalier de la Légion d’Honneur,

Compagnon de la Libération par décret du 4 mai 1944,

Croix de Guerre 39/45 avec palmes,

Medal of Freedom (U.S.A.).

Pour en savoir plus:

Compagnon de la Libération

Une page personnelle

Musée de la Résistance

Fondation de la France Libre

 

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