BOROTRA (Jean) est né le 13 août 1898 à Biarritz.

 

 

 

 

Devenu lieutenant à l’issue de la Première Guerre mondiale, polytechnicien et grand champion de tennis, surnommé le « Basque bondissant » car il joue avec son béret basque, il arrête la compétition à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

 

Il entame alors une carrière politique. Il devient membre du P.S.F. (Parti Social Français), parti de droite nationaliste créé en 1936, qui souhaite rester fidèle au maréchal Pétain tout en refusant la collaboration et l’antisémitisme. De juillet 1940 à avril 1942, il est commissaire général à l’Education physique et aux Sports. En tournée en Afrique du Nord, il emmène avec lui le champion de France de natation, Alfred Nakache, juif, ce qui lui est reproché. Il est renvoyé pour son manque de zèle dans la « nazification » du sport français.

Il tente ensuite de rejoindre l’Afrique du Nord en passant par l’Espagne mais il est arrêté par la Gestapo et déporté le 28 novembre 1942 au camp de Sachsenhausen. Il est ensuite transféré à la prison du château d’Itter en Autriche jusqu’en mai 1945. Sans l’intervention du roi de Suède, Gustave V, son partenaire de double au tennis, il aurait sans doute était exécuté.

Son parcours politique est souvent controversé. Il reste l’un des plus fidèles partisans du maréchal Pétain et devient le président d’honneur d’une association qui défend sa mémoire. A ce titre, les britanniques lui interdisent durant quelques années d’être invité au tournoi de Wimbledon.

Un des conseillers gaullistes en matière de sport dans les années 1960, député de 1968 à 1976, il devient vice-président du conseil sportif de l’UNESCO en 1982. Il est président d’honneur de la Fédération française de tennis et président de la Fédération internationale de tennis.

Il décède le 17 juillet 1994 à Arbonne.

 

Références bibliographiques:

– Saint-Martin (Jean-Philippe) (sous la direction de), Le sport et les Français pendant l’Occupation (1940-1944), Jean Borotra et Vichy, l’Harmattan, Paris, 2002.

Décorations:

– Commandeur de la Légion d’honneur, juillet 1930
– Croix de guerre 1914-18 et 1939-45,
– Médaille de la Résistance,
– Médaille des Évadés, septembre 1949.

Pour en savoir plus:

Consulter son livret militaire

Portrait de sportif