BADY Pierre

Bady Pierre est né en 1922, élève du collège Saint-François (Mauléon), lycéen à Bayonne, il réside à Urt.

Il entend l’appel du 18 juin et souhaite, avec quelques camarades, rejoindre de Gaulle. Mais il reste avec sa sœur auprès de sa mère, veuve, qui tient un commerce de transport.

En octobre 1942, il se rend au centre de recrutement de l’armée d’armistice, à Bayonne, et s’engage. Il est affecté à Tarbes au 2ème Régiment de Hussards, une unité de cavalerie… équipée de bicyclettes. La dissolution de l’armée d’armistice, le 11 novembre 1942, le renvoie dans ses foyers.

Début 1943, les réquisitions pour le S.T.O. sont organisées. Il en est exempté en tant que soutien de famille. Mais il veut s’engager contre l’occupant. Il décide de rejoindre l’Afrique du nord.
Il se rend le 11 mars 1943 à l’abbaye bénédictine de Belloc (commune d’Urt), où il a été informé de l’existence d’une filière d’évasion. Du 12 au 18 mars, il est à Urcuray, Hasparen, Bidarray et passe la frontière. Il est arrêté le 20 mars par les carabiniers espagnols. Il est interné à Pampelune, puis au fort de Totana jusqu’au 13 juillet 1943. Il est alors libéré et placé en résidence surveillée à Madrid.
Il accoste à Casablanca le 22 août 1943. Il est affecté au 5ème régiment de chasseurs d’Afrique, un régiment de chars en cours de formation. Les noms donnés à ces chars évoquent les provinces quittées : « Aquitaine », « Béarn ».

Le 17 août 1944, son unité débarque en Provence. Le 21 août, alors qu’il est aux commandes de son « Aquitaine », il est grièvement blessé. Il est récupéré le 25 août par les Alliés, pendant le repli des troupes allemandes.
En septembre 1947, il reçoit la croix de guerre des mains du général de Gaulle, à Ascain.

Il termine sa carrière professionnelle en 1987 comme principal adjoint, au collège Clermont, à Pau.

Il est décédé en 2004, alors qu’il présidait le comité départemental du Concours de la Résistance et de la déportation.

Décorations :

Chevalier de la Légion d’honneur.

Croix de guerre 1939-1945.