ARGOTE Daniel

ARGOTE (Daniel) est né le 21 juillet 1910 à Bayonne.

 

Franc-maçon, il se consacre en 1936 à la cause de la République espagnole et organise l’accueil des enfants réfugiés.

En 1939, il est mobilisé comme chef de section des Chasseurs Pyrénéens. Fait prisonnier en 1940 avec son régiment en Alsace, père de quatre enfants dont deux morts en bas âge, il  bénéficie d’une mesure du Reich favorisant le retour des hommes ayant une famille,  il est libéré en 1941.

 

Nommé instituteur et secrétaire de mairie à Sallespisse, commune située sur la ligne de démarcation, il organise les passages en zone libre et fournit des faux papiers. En 1943, il devient chef militaire de l’Armée Secrète du secteur d’Orthez. A partir du débarquement allié le 6 juin 1944, il organise l’exfiltration de déserteurs polonais de l’armée allemande. Il est repéré et abattu le 10 août 1944 à Orthez, pris dans une embuscade. Il est enterré le 11 août au cimetière d’Orthez par ses camarades de l’Armée secrète.

A Orthez, un collège et une avenue portent son nom ainsi qu’une rue de Bayonne.

A Saint-Martin-d’Arrossa et à Sallespisse, l’école communale porte aussi son nom.

A Sallespisse, une plaque portant son nom est apposée à la mairie et à l’école.

 

 

 

 

 

Stèle érigée sur le lieu de son exécution.

 

 

 

Références bibliographiques:

– Crouzet (Jean), Les Francs-Maçons sous l’occupation et dans la résistance, Editions Gascogne, 2003, 76 p.

– Collège Daniel Argote, Daniel Argote, De l’homme au héros, Collège Daniel Argote, 1995.

– Comité du Mémorial d’Orthez, Daniel Argote, du franc-maçon au résistant, Comité du Mémorial d’Orthez, Orthez, 2004, 8 p.

–  Poullenot (Louis), Basses-Pyrénées, Occupation, Libération, 1940-1945, J & D Editions, Biarritz, 1995, 366 p.

• 241-242 : instituteur à Sallespisse, chef militaire du secteur d’Orthez de l’AS. Le 10 août 1944, il doit participer à la réunion clandestine visant à dévoyer le groupe polonais enrôlé dans l’armée allemande. En chemin, à Orthez, il rencontre une patrouille allemande et est tué au cours de l’échange des coups de feu. Le lendemain les Allemands perquisitionnent l’école de Sallespisse, désertée en toute hâte par Mme Argote et son bébé, arrêtent M. Eucher-Lahon, son père, qui disparait à tout jamais.

 

Pour en savoir plus:

Hommage à Sallespisse 60ème anniversaire