Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
Henri Dabadie. Chef de la Milice des Basses-Pyrénées (février 1943, été 1944).
Henri Dabadie assume la direction de la Milice des Basses-Pyrénées de février 1943 à l’été 1944. A la Libération, dans le cadre de l’épuration judiciaire, il passe en jugement devant la Cour de Justice de Pau le 16 novembre 1944.
Biographie de H. Dabadie.
Jean Henri DABADIE est né le 17 août 1897 à Pau.
Après des études secondaires au lycée Louis Barthou et l’obtention d’un baccalauréat « math-élem » il prépare Polytechnique à Bordeaux.
Il est ajournée pour « faiblesse » par le conseil de révision en 1915.
Première guerre mondiale.
Henri Dabadie signe un engagement volontaire le 29 avril 1916 pour la durée de la guerre au titre du 14ème RA. Il est décoré de la Croix de Guerre avec une citation à l’ordre du régiment (22/10/1917).
Il est démobilisé le 20 octobre 1919 au grade de sous-lieutenant. Poursuivant sa formation militaire en temps de paix, il est promu capitaine de réserve en décembre 1933.
Entre-deux guerre.
Il poursuit des études électromécanique à Nancy et, à compter de 1922, épaule son beau père, fabricant de couvertures en laine à Oloron.
Pendant cette période, il adhère à l’Union Nationale des Combattants. Il est membre des Croix de Feu puis du Parti Social Français.
Seconde guerre mondiale.
Henri Dabadie est mobilisé au 24ème RA Divisionnaire à Tarbes comme commandant de batterie. Il est fait prisonnier le 20 juin 1940. Son rapatriement intervient le 15 août 1941 au titre d’ancien combattant.
Il est décoré de la Croix de Guerre 39/40 avec deux citations .
A la Milice française.
A son retour de captivité, Henri Dabadie reprend ses activités professionnelles à l’usine de tissage « Dabadie frères » à Oloron.
Adhérent à la Ligue Française des Combattants, il en est le vice-président pour l’arrondissement d’Oloron..
Il est nommé adjoint du chef départemental de la milice des Basses-Pyrénées (Charles Lauzier) de février 1943 au 19 juin1943.
H. Dabadie devient alors chef départemental de la Milice française, rémunéré à compter de juin 1944 à hauteur de 6 300f/ mois .
Considéré comme tiède et modéré, surtout après la rencontre du 12 juin 1944 avec les chef de la Résistance, par certains des miliciens et par sa hiérarchie, il est démis de ses fonctions le 26 juillet 1944. Il est remplacé par Charles de Boisse après avoir refusé le poste de commandant des forces du maintien de l’ordre proposé par la direction de Toulouse.
A l’épuration.
Henri Dabadie se réfugie chez Jean Vivent le 11 août 1944. Tous deux quittent Pau pour se cacher à Peyrehorade puis à Hélette où, après un contrôle de gendarmerie, le 24 août, ils se rendent aux gendarmes.
H. Dabadie et J. Vivent sont jugés simultanément par la Cour de Justice de Pau, le 16 novembre 1944.
H. Dabadie est condamné à mort. Cette peine est commuée en travaux forcés à perpétuité le 26 décembre 1944.
Il décède le 26 janvier 1946 à la prison centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne).
Jean Vivent est condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Les faits reprochés à Henri Dabadie.
L’acte d’accusation dressé à l’encontre de Henri Dabadie et Jean Vivent récapitule les actions conduites par la Milice des Basses-Pyrénées qui leur sont reprochées.
Pour accéder à la transcription de l’acte d’accusation: cliquer ici.
Source: AD 64
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