Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
BERARD Léon
BÉRARD (Léon) est né le 6 janvier 1876 à Sauveterre-de-Béarn.
Avocat et homme politique, il fait ses études à Orthez puis à Pau avant d’entamer des études de droit à Paris.
En 1901, Raymond Poincaré le choisit comme secrétaire particulier jusqu’en 1910.
Maire de Sauveterre-de-Béarn en 1904 puis conseiller général en 1907, il devient député d’Orthez de 1910 à 1927 et sénateur des Basses-Pyrénées de 1927 à 1944.
Parallèlement, il fait une carrière ministérielle et devient sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts de janvier 1912 à décembre 1913, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts de 1919 à 1920 puis de 1921 à 1924.
Léon Bérard succède à Louis Barthou en 1934 en tant que président du Conseil général des Basses-Pyrénées.
Il devient ministre de la Justice de 1931 à 1932 puis de 1935 à 1936.
Léon Bérard négocie en février 1939, pour le gouvernement français, les accords connus comme « accords Bérard – Jordana » signés le 29 février qui régissent les relations diplomatiques entre la France et le gouvernement de Franco.
Ambassadeur auprès du Vatican 1940 – 1944.
Léon Bérard est choisi par le Maréchal Pétain comme ambassadeur de France auprès Saint-Siège de novembre 1940 à août 1944.
Sollicité par Xavier Vallat, après consultation de la Curie, il communique à Vichy le « rapport Bérard » au sujet du statut français ds juifs.
Pour Michèle Cointet (in Cointet (Michèle et Jean-Paul) (sous la direction de). Dictionnaire historique de la France sous l’Occupation. Taillandier, Paris, 2000, 733 p):« Cette longue étude laisse entendre que la papauté ne reproche rien aux « statuts des juifs » et qu’elle ne manifesterait son désaccord que s’ils étaient traités de manière inhumaine et s’il était touché aux règles du mariage. La conscience de Xavier Vallat est rassurée et, à partir de l’automne 1941, le rapport Bérard est opposé à toutes les critiques formulées par des catholiques. Finalement, le nonce apostolique à Vichy dut déclarer au Maréchal Pétain qui l’évoquait devant lui que ce rapport ne reflétait pas la pensée du Saint-Siège. »
Parlementaire ayant voté les pleins pouvoirs constituants au maréchal Philippe Pétain le 10 juillet 1940, il est déclaré inéligible à la libération.
Élu à l’Académie française en 1934, il s’y consacre après la guerre.
Il meurt le 24 février 1960 à Paris et est inhumé à Saint-Gladie-Arrive-Munein (Basses-Pyrénées).
Un cours porte son nom à Pau.
Références bibliographiques:
– BRUNOT (Patrice), Léon Bérard : un ministre humaniste (1876-1960), Mémoire I.E.P., Bordeaux, 1969.
Pour en savoir plus:
Les accords Bérard – Jordana signés le 25 février 1939, établissement de relations diplomatiques entre la France et le gouvernement de Franco,
Rapport du 2/09/41 depuis le Vatican concernant le statut des Juifs
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