Le chanoine Jean Ithurbide  est reconnu « Juste parmi les Nations » pour avoir aidé la famille Meyer à échapper aux persécutions raciales en 1943.

Références du dossier

Attendu de la décision de reconnaissance.

L’abbé Jean Ithurbide alias Ithurbide-Choumil était le directeur du collège catholique Saint-François de Mauléon-Soule du Pays Basque, où il a sauvé plus d’une douzaine enfants juifs pendant la guerre. Reconnu comme résistant, il a pris de grands risques en abritant de jeunes enfants juifs confiés par des parents apeurés et sans ressources.

Il a sauvé entre autre la vie de la famille Meyer qui était réfugiée à Mauléon depuis juin 1940. Les enfant Meyer, François et Denis étaient externes et logeaient avec leurs parents non loin du collège où enseignait l’abbé Ithurbide.

Dès le début de la guerre, le personnel du collège s’est engagé résolument dans l’aide aux prisonniers de guerre évadés, aux Juifs, aux personnes déplacées et à toutes celles et tous ceux qui étaient pourchassés par l’Occupant.

En novembre 1942, Mauléon est soudainement occupée par 900 soldats allemands, et le collège est partiellement réquisitionné comme lieu d’hébergement pour les troupes d’occupation puis bombardé en août 1944.

En mars 1943, une descente de la Gestapo basée à Tardets a eu lieu auprès de l’abbé Ithurbide qui n’a jamais dénonçé aucun des Juifs qu’il protégeait au Collège. Or cette descente a été très dure, fouilles et intimidation. La situation étant très dangereuse, pour la famille Meyer et les autres familles juives présentes, l’abbé Ithurbide accompagné de Jean Bessouat qui dirigeait le réseau de résistance à Mauléon viennent avertir la famille Meyer qu’il fallait fuir au plus vite. Jean Ithurbide les escorte alors jusqu’à la gare et organisa leur voyage en zone libre. Ils auront tous la vie sauve.

Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné, à Jean Ithurbide, le titre de Juste parmi les Nations.

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Biographie du chanoine Ithurbide.

Le chanoine Ithurbide (Ithourbide pour l’état civil) est né le 12 mai 1886 maison Choumil à Ahaxe dans le foyer d’un forgeron.

Jean Ithurbide signe un contrat d’engagé volontaire de 3 ans le 9 octobre 1905 et il est incorporé au 49ème R.I. Envoyé en disponibilité en septembre 1906, il est maintenu dans ses foyers à titre d’ainé d’une fratrie de 7 enfants.

Mobilisé à la déclaration de guerre, il est affecté comme brancardier dans différents régiments d’artillerie. Jean Ithurbide est porté disparu le 30 août 1918 à Chevilly (Oise). Fait prisonnier, il est interné à Dähmen. Il rentre au 49éme R.I. le 19 janvier 1919.

Jean Ithurbide est cité à l’ordre du régiment le 12 juillet 1918: « Brancardier courageux et dévoué. Pendant les journées des 11, 12 et 13 juin 1918 a assuré la relève des blessés dans une zone particulièrement battue ».

Décoré de le Croix de Guerre.

Elève à Notre-Dame de Belloc d’Urt où il fut aussi enseignant-prêtre, Jean Ithurbide est entré au collège Saint-François d’Assise à Mauléon dès 1912, âgé de 26 ans. Il ne quitte le collège que pendant sa période d’engagement militaire. Après la guerre, il revient à son collège St-François de Mauléon comme enseignant et même historien de l’établissement publié en 1934, puis de 1941 à 1944 comme directeur

Après l’occupation par les troupes allemandes en novembre 1942, des troupes allemandes stationnent dans les bâtiments du collège. Une descente de la police nazie met le chanoine en alerte. Avec l’aide de Jean Bessouat, il organise le transfert de la famille Meyer dont les deux garçons fréquentent le collège, par le train en direction de la Savoie.

Jean Ithurbide meurt subitement en novembre 1944. Il est inhumé à Ahaxe.

Merci à Joël Larroque (association Ikerzaleak) pour son aide.