Association BPSGM Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale 64000 Pau
MENDIONDOU JEAN.
Jean Mendiondou, homme politique béarnais, a voté contre les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940; il a été maire d’Oloron-Sainte-Marie et député de la circonscription. Il a fait partie du Comité Départemental de la Libération en 1944 du fait de son engagement dans la Résistance.
Jean Mendiondou, né le 25 juin 1885 à Oloron-Sainte-Marie, est issu d’une famille de juristes impliquée dans la gestion de la collectivité locale.
Une carrière administrative.
Après des études de droit, Jean Mendiondou, inscrit au barreau de Paris, entre dès 1909 comme attaché au Acabinet de Louis Barthou ( ministre de la justice puis président du Conseil). Après la première guerre mondiale, il reprend ses fonctions au ministère de la justice. Il entre de nouveau au service de Louis Barthou (1921 ministre de la guerre, 1922 ministre de la justice). Des soupçons de malversation dont il est acquitté l’obligent à démissionner en 1926.
Mobilisé pendant la première guerre mondiale, il est blessé dès le 21 septembre 1914. Il est décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.
Une carrière politique.
Jean Mendiondou, de retour en Béarn, se présente aux élections législatives de 1928 puis aux municipales de 1929 sans succès.
De nouveau candidat aux élections municipales en 1935, il est élu à la tête d’une liste à tendance radicale et devient maire d’Oloron-Sainte-Marie en mai 1935.
L’élection législative de 1936 lui est favorable et il l’emporte sur un score très serré ( il ne devance son concurrent que de 2 voix) qui sera contesté puis confirmé.
Après un échec aux cantonales de 1937, il est à nouveau élu maire d’Oloron-Sainte-Marie dans une élection anticipée provoquée par l’éclatement de sa majorité (décembre 1938).
Le député Jean Mendiondou est élu « Gauche indépendante », il s’inscrit, fin 1937, « radical- socialiste ». Il soutient les gouvernements de Front populaire.
Jean Mendiondou est démis de ses fonctions de maire par décret en date du 1er décembre 1940, laissant la place à Paul Dabadie. A la Libération, il retrouve son fauteuil de maire d’abord par nomination(août 1944) puis par élection (mai 1945).
J. Mendiondou est mis en minorité lors du vote du budget de la commune le 18 février 1949, le conseil municipal est dissous.
J. Mendiondou perd l’élection de renouvellement du 29 mai 1949 au profit de P. Dabadie.
Il siège à l’assemblée consultative provisoire ( novembre 1944 – août 1945).
Par la suite, malgré plusieurs candidature, J. Mendiondou ne retrouvera plus de fonction élective.
La carrière politique de J. Mendiondou, outre son vote négatif du 10 juillet 1940, est marquée par l’appui qu’il professe vis à vis des républicains espagnols, par ses efforts en faveur des réfugiés espagnols et par ses prises de position favorable à la création du camp de Gurs.
Durant l’occupation, J. Mendiondou participe aux réseaux de passage vers l’Espagne (Combat). Il est nommé membre du Comité Départemental de la Libération qui se réunit le 20 août 1944.
Lieu de mémoire.
Une rue d’Oloron-Sainte-Marie lui est dédiée.
Pour en savoir plus.
Site de l’assemblée nationale: cliquer ici.
Nombreuses références in: Laharie Claude, Les Basses-Pyrénées dans la Seconde Guerre Mondiale, Ed. Cairn, Morlaas, 2021
Giannerini (Pierre-Louis)in Colloque du 13 juillet 2013, Association Trait d’Union, Les trois parlementaires béarnais qui ont dit NON au Maréchal Pétain,Ed Maison du patrimoine, Oloron-Sainte-Marie, 2015, 176 p.
Poullenot (Louis), Basses-Pyrénées Occupation Libération 1940-1945, J & D Editions, Biarritz, 1995, 366 p.
· p. 268-270 : membre du CDL, représentant le canton d’Oloron.