Association  BPSGM          Les Basses Pyrénées dans la seconde guerre mondiale         64000 Pau

Archives mensuelles : mai 2015

Le fusillé inconnu d’Idron. Léon CORAN?

CORAN Léon Georges

Né le 17 octobre 1899 à Preignac (Gironde).

Fils de Julien Coran et de Pascaline Labeyrie,

Marié à Léa Dufrechou (née le 4 avril 1913), le 12 octobre 1935.

Domicilié chez sa cousine Adèle Pabon-Labeyrie à Aire-sur-l’Adour –40-

Fils de garde-barrières.

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Les indications sur celui qui était jusqu’à cette année l’Inconnu d’Idron sont parcellaires et peu précises mais les témoignages de la famille couplés aux quelques documents détenus permettent d’établir certains faits.

1939-40, Georges Coran est mobilisé comme Timonier au sein de la Marine nationale. Puis c’est la défaite de l’armée française puis l’armistice signé par le nouveau chef de l’Etat Français, le maréchal Pétain.

En 1942, Georges Coran se trouve Bordeaux, il y tient un café, cours du Maréchal Pétain qui s’appelle « Le petit bar ». Il est marié à Léa Dufrechou.

Son couple « bat de l’aile » et Georges Coran rejoint Aire-sur-l’Adour où une partie de sa famille vit. Il se met au service de Adèle Pabon-Labeyrie, cousine de son mari.

Avant la guerre, chaque année, Georges Coran était « tireur » de corde dans les courses landaises, son frère Joseph était un très célèbre écarteur.  Il revenait donc au « pays » et servait de factotum chez Adèle Pabon-Labeyrie.

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Des activités de résistance de Georges Coran on ne sait rien sauf que son cousin Raoul Pabon déclarera (aux gendarmes enquêtant en juin 1950 sur son arrestation par les Allemands) qu’il appartenait au Mouvement « Combat » ce que démentira à cette même époque le responsable de « Combat ».

Depuis une recrudescence d’attaques de convois allemands aux alentours d’Aire-sur-l’Adour, et la mort de plusieurs soldats, les allemands mettent sous état de siège la ville landaise dès le 13 juin 1944. Une kommandantur provisoire est installée à l’Hôtel Terminus, non loin de la mairie. Ils viennent de Pau et de Mont-de-Marsan.

Le maire René Méricam est menacé de mort, des fouilles, perquisitions ont lieu, dans des bâtiments, des maisons. Des barrages de filtrage ont lieu a toutes les entrées de la ville, et sur le Pont qui enjambe l’Adour.

C’est dans cet atmosphère lourde que Georges Coran se trouve Avenue du 13 juin (autrefois appelé route de Bordeaux), à côté de la « pension Dupouy » (actuellement face au « LIDL », la pension a été remplacé par le magasin « Passion Fleurs ») . Il travaille avec le nommé Gaston Mouchez dans une prairie pour le compte d’Adèle Pabon.

Une patrouille allemande les contrôle, les fouille, Georges Coran est roué de coups, il est ramené avec Gaston Mouchez, les mains sur la tête jusqu’au pont qui enjambe l’Adour puis à la Kommandantur. Il en sort quelques instants plus tard encadré par les Allemands et à le temps de lâcher en patois à son cousin présent devant l’hôtel Terminus, « quey soy foutut » (je suis foutu) .

Il est emmené à Pau ce même 14 juin. Il est interrogé et torturé le 15 juin puis sera fusillé à Idron au Lanot entre 18h00 et 20h00.

 

pension arrestation

Qu’est ce qui a fait que les Allemands ont libéré Gaston Mouchez quelques jours après et qu’ils ont torturé puis fusillé Georges Coran ?

Gaston Mouchez est décédé en 1948 et n’a donc pas été entendu par les gendarmes qui enquêtèrent en juin 1950. Seuls des témoignages peu précis permettent d’établir que la fouille de Coran par les Allemands est déterminante. Il est fouillé puis battu et ramené manu militari.

La famille parle d’un carnet compromettant, d’une arme ou d’une lettre à son épouse dans laquelle il lui fait part de son intention de réserver  une balle aux Allemands.

Le Maire de l’époque pense que Coran « avait en sa possession un carnet avec de vagues notes qui pouvait laisser penser qu’il appartenait à la Résistance ou, en tous cas, qu’il était hostile aux hitlériens ».

Quant à moi, je pense que Georges Coran, envoyait à sa femme qu’il essayait de reconquérir, une lettre dans laquelle il voulait joindre une balle peut-être en espérant impressionner et reconquérir sa femme.

Ce qui est sur c’est que si Georges Coran a été emmené à Pau par les Allemands, c’est qu’ils voulaient le « faire parler » et ce, suite à son contrôle et à la fouille dont il a fait l’objet. D’autre part, il se savait « foutu » quand il part pour Pau, il sait qu’il ne pourra pas s’en sortir, alors avait-il des secrets de Résistance à garder ? c’est du moins ce que les Allemands pensaient, sinon il l’auraient fusillés sur place.

Son corps non identifié à la Libération, il fut enterré avec les honneurs au cimetière de Pau à côté de la tombe de Michel Loustau. Le numéro d’exhumation et de sépulture est le N°49 (qui fait suite au 47 corps du charnier du Pont Long exhumés les mêmes jours d’août 1944). Ensuite, en juin 1962, son corps fut transféré dans une toute nouvelle nécropole à La Doua Villeurbanne sous le numéro carré E, rang 5, tombe 6

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Les premiers indices ayant conduit à orienter les recherches vers la personnalité de Léon Coran sont contenus dans une lettre-carte adressée à M. Le Préfet des Basses Pyrénées en août 1944 au moment de l’exhumation des corps des charniers du Pont Long.

 

 

 

 

Les policiers fusillés d’Idron. Michel LOUSTAU

 LOUSTAU Michel Né le 02 mars 1898 à Aydius (Pyrénées-Atlantiques) Fils de Jean Loustau et Marie-Jeanne Capdarest Marié à Faure Léonie, Jeanine, Suzanne Domicilié rue de la Gendarmerie à Pau.     Engagé volontaire de la classe 1918 le 27 mars 1916,  Il sera soldat au 18ème Régiment d’Infanterie le 29 mars 1915 puis au… Lire la suite

Les policiers fusillés d’Idron. Louis MOURLHON

     MOURLHON Louis     Né le 29 juillet 1912 à Merlines, canton d’Eygurandes (Corrèze) Fils de Urbain-Cyprien Joseph Mourlhon et de Valentine, Marie Balssis, Marié à Georgette, Emilienne, Maria Gil (née le 4 avril 1913), le 12 octobre 1935. Domicilié 22 rue Louis Lacaze à Pau Fils d’un employé de la Compagnie des… Lire la suite

Policiers-résistants de la 17ème Brigade de Pau. FAUVEL Guy.

FAUVEL Guy, Pierre, André Né le 06 avril 1913 à Paris (20ème) Fils de Jean-Charles Emile Fauvel né à Bergerac le 04.11.1880 et de Adrienne Lucie Bourrasse. Marié avec Alice, Jeanne, Anna Cuisinier. Ils ont deux enfants, Annick et Yves nés le 30.03.1935 et le 31.07.1938   Entré dans l’administration le 11 septembre 1938. Il… Lire la suite

Les policiers fusillés d’Idron. Pierre COTONAT

COTONAT Pierre Né le 06 février 1905 à Barbazan (Haute Garonne) Fils de Emmanuel Cotonat (boulanger) et de Cardoux Jeanne Marié avec Parache Joséphine en décembre 1928. Ils ont deux enfants, René né le 23/05/1933 à Saint-Clar (32) et Christiane née le 02/01/1940 à Arbas (31). Catholique.   Après son service militaire dans la Marine… Lire la suite

Ciboure

Références bibliographiques: Archives ONAC 64. MEM. BP-SGM. Dossier : Divers. Infos. 1. Associations mémorielles – Feuillet d’invitation à l’hommage rendu le 8 mai 2010 par les maires de Ciboure, de Hernani et d’Urrugne à Tomas Anabitarte, alias Zapirain (1912-1994), passeur des réseaux Comète, Alliance et Nan. Coupure de presse Lalanne (Guy) et Ospital (Jacques). 1936-1945. Ascain, Ciboure,… Lire la suite

Saint-Jean-de-Luz

          Références bibliographiques: Bruyères (J) Darrobers (P) et Pialloux (P.). Saint-Jean-de-Luz, Editions Ekaina, Saint- Jean-de-Luz, 1994, 527 p. Esteban (Mixel). Regards sur la deuxième guerre mondiale en Pays Basque, Elkar, Coll. Histoire, Bayonne, 2007, 202 p. – p. 29 : entrée des troupes allemandes le 27 juin 1940 – p. 42 : batteries antiaériennes installées… Lire la suite

BAROT Madeleine. Juste parmi les Nations.

  BAROT (Madeleine) est née le 4 juillet 1909 à Châteauroux.       Rapatriée de Rome, à l’entrée en guerre de l’Italie, Madeleine Barot assure sur la proposition du pasteur Marc Boegner le secrétariat général de la Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués) qu’elle a contribué à mettre sur pied avec Suzanne de Dietrich et… Lire la suite

BARRIO Henri

BARRIO (Henri) est né le 22 décembre 1912 à Bizanos. Instituteur, pyrénéiste et guide de haute montagne originaire de la vallée d’Aspe, il s’engage très tôt dans la Résistance. Egalement appelé « Coucou », il est en liaison avec Honoré Baradat et divers autres responsables régionaux ou nationaux du mouvement  « Combat ». Il organise des passages clandestins entre Pau… Lire la suite

BARADAT Honoré

  BARADAT (Honoré) est né à Urdos le 26 mars 1896.   Instituteur à Borce, Issor et Pau, il a toujours été un homme engagé. Franc-maçon depuis 1931, il appartient à la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) au moment du Front populaire. En 1936, il est secrétaire départemental du syndicat des instituteurs, il organise… Lire la suite

BADY Pierre

Bady Pierre est né en 1922, élève du collège Saint-François (Mauléon), lycéen à Bayonne, il réside à Urt. Il entend l’appel du 18 juin et souhaite, avec quelques camarades, rejoindre de Gaulle. Mais il reste avec sa sœur auprès de sa mère, veuve, qui tient un commerce de transport. En octobre 1942, il se rend… Lire la suite

Hendaye

      Références bibliographiques: Esteban (Mixel). Regards sur la deuxième guerre mondiale en Pays Basque, Elkar, Coll. Histoire, Bayonne, 2007, 202 p. – p. 29 : entrée des troupes allemandes le 27 juin 1940. Photos – p. 42 : batteries antiaériennes installée en 1941 à la pointe Sainte-Anne – p. 43-48 : entrevue d’Hendaye entre Hitler et Franco… Lire la suite